Faites-vous partie des 70% des Français qui vont travailler en voiture (autotaf) ? Et si vous remplaciez le « Auto – Boulot – Dodo » par « Vélo – Boulot – Dodo » (vélotaf) ?
La voiture est privilégiée même pour les trajets courts.
D’après une étude faite par l’INSEE en 2015, les trajets entre le domicile et le travail sont effectués majoritairement en voiture, même pour réaliser de très courtes distances. Ce moyen de transport est ultra-majoritaire en toutes circonstances, que ce soit pour des distances adaptées à la marche à pied (moins de 3 kilomètres) ou adaptées au vélo (moins de 5 kilomètres). Au-delà de 5 kilomètres de trajet, quatre travailleurs sur cinq ont recours à la voiture. Même pour des distances inférieures à 1 kilomètre, 58% des actifs se déplacent constamment en voiture.
Ces données sont calculées entre le chef-lieu de résidence et le chef-lieu de travail. Ceux qui vivent et travaillent dans la même commune sont donc comptés comme parcourant moins d’un kilomètre entre leur domicile et leur lieu de travail. David Lévy, référent scientifique au département de l’action régionale de l’Insee, affirme que « d’autres sources sur des flux importants ne change pas grand-chose. La moyenne des distances n’est pas impactée même si la mesure initiale est approximative ».
Comment justifier son utilisation pour de si faibles distances ?
Cela paraît compliqué de justifier l’usage de la voiture sur des trajets aussi courts, comparé au vélo mécanique ou vélo à assistance électrique C’est surement parce que le trajet domicile-travail n’est qu’une partie de l’équation. Selon David Lévy, « les gens qui font des trajets courts font souvent du covoiturage au sein de la famille pour déposer le conjoint à son bureau, les enfants à l’école, etc. On a constaté également que tant que les gens ont la possibilité de parking, ils se servent systématiquement de leur voiture. »
La taille de la ville ou de la commune compte aussi pour beaucoup dans son utilisation. « Plus la commune est grande, plus l’usage de la voiture diminue, notamment en fonction de l’offre de transports en commun », ajoute David Lévy. Les ouvriers sont surreprésentés dans la migration pendulaire automobile du trajet domicile-travail (78,9% contre 70,6% pour l’ensemble des actifs). « Généralement les ouvriers sont ceux qui travaillent le plus loin de leur domicile et loin des pôles urbains, avec peu d’offre de transports en commun. Ils sont donc obligés de prendre la voiture ».
Pour sortir de cette dépendance, il faudra sans doute penser la ville avant la voiture ou se mettre au vélo. On le constate, l’usage du vélo peut-être soutenu avec l’utilisation du VAE qui augmente les distances possibles (8 kilomètres à VAE c’est 30 minutes de trajet).
Vélotaf ou autotaf, et vous, qu’adoptez-vous ?